Petit repompage sur le site des Diabolic pour ceux qui n'y sont pas inscrits et voudraient avoir les infos:
"Third World War
L'Ukraine, pays qui est en pseudo-paix depuis une vingtaine d'année sous un régime autoritaire et sous la contrainte de la Russie, souhaiterai par une partie du peuple, voir sa qualité de vie s'améliorer en entrant dans l'Union Européenne comme l'on fait la Pologne et d'autre pays voisin.
Mais voilà, se n'est pas si simple, L'Ukraine n'est pas pour la Russie un simple enjeu stratégique et diplomatique, même si les Russes ne sont pas prêts à payer indéfiniment le coût de sa très mauvaise gestion. L'essentiel est ailleurs.
Derrière des revendications historiques et culturelles que Moscou agite avec un talent consommé se cache une peur quasi existentielle. La démocratie à Kiev est, avant tout, une menace pour le pouvoir en place, et un modèle et un encouragement pour l'opposition russe :
« Ce que les Ukrainiens ont fait, nous pouvons le faire nous aussi ! ».
Existe-t-il aujourd'hui une solution de compromis qui puisse à la fois satisfaire les manifestants ukrainiens épris de liberté et de démocratie et une Russie désireuse de rétablir son hégémonie régionale, tout en confortant la nature de son régime ?
La réponse est très probablement « non ». Ainsi s'explique l'intensité et la durée de manifestations qui sont les plus violentes que l'Europe ait connues depuis l'éclatement de la Yougoslavie dans les années 1990. Pour autant, la guerre civile n'est pas le scénario le plus probable.
Le pouvoir a fait, la semaine dernière, des concessions significatives avec la démission du Premier ministre et le retrait des lois liberticides. « Trop tard et trop peu », répliquent les dirigeants de l'opposition, animés, comme ils peuvent légitimement l'être, d'une méfiance radicale à l'égard du pouvoir en place.
La situation est d'autant moins claire que les acteurs de la pièce qui se joue en Ukraine sont multiples et n'ont pas nécessairement une stratégie bien déterminée. Les concessions faites par le pouvoir, encouragé sans doute par Vladimir Poutine, sont probablement avant tout tactiques : « Pas d'épreuve de force à la veille de l'ouverture des Jeux de Sotchi. » Mais cette volonté d'apaisement peut être aussi, sinon avant tout, le résultat des pressions exercées sur le pouvoir par les oligarques ukrainiens qui ont été jusqu'à présent les grands bénéficiaires et soutiens du régime. Ils craignent des sanctions économiques de la part de l'Europe et des Etats-Unis, qui pourraient conduire à un gel de leurs avoirs.
La marge de manœuvre du président Ianoukovitch est de fait très étroite. Son tempérament personnel le porterait sans doute à choisir l'épreuve de force. Il sait que, s'il n'est plus au pouvoir, il risque la prison ou l'exil. Il ne dispose plus chez les Ukrainiens de l'Est les plus « proslaves » du même soutien qu'hier. Il paie le prix de l'excès de corruption et de l'insuffisance de résultats de son équipe.
Du côté de l'opposition, l'absence d'un leader, qui soit à la fois charismatique et compétent, se fait cruellement sentir.
L'Union européenne peut-elle se montrer à la hauteur de ce nouveau défi, le plus important sans doute depuis une décennie ? En Ukraine, il ne s'agit pas seulement de géographie au sens physique du terme, mais de « géographie des valeurs ». C'est au nom de ces valeurs que des Ukrainiens se battent depuis huit semaines. Ce sont ces mêmes valeurs que craignent tant le pouvoir en place et ses soutiens à Moscou. Le rêve de Poutine serait sans doute de voir l'Union européenne « payer » pour le maintien de l'Ukraine sous l'influence « stabilisatrice » de Moscou. Mais même une Europe molle et divisée ne peut y consentir.
Ne pas céder au chantage russe, rester ferme sur nos valeurs, réaliser que l'avenir de l'Ukraine est au moins aussi important pour l'ensemble des pays de l'Union - quelle que puisse être leur géographie, au Sud comme au Nord - que celui de l'Afrique et du Moyen-Orient, telle devrait être la conviction active de toutes les capitales européennes. Il ne s'agit pas d'ouvrir toutes grandes les portes de l'Union à l'Ukraine, mais de maintenir entrouvertes, par notre comportement ferme et digne, celles de l'espoir.
Partie OP :
L'ONU enverra des troupes très prochainement pour sécuriser le pays et le peuple Ukrainien car les Russes sont déjà sur place et prennent de force la plupart des bases militaires.
Les forces russes ont pris d’assaut la base aérienne de Belbek en Crimée après l’ expiration d’un ultimatum adressé aux militaires ukrainiens qui y étaient retranchés.
Un soldat ukrainien a été blessé et le commandant de la base a été emmené pour des discussions à l’issue de cette opération menée à l’aide de véhicules blindés, d’armes automatiques et de grenades assourdissantes."